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Renault 5 Belle-Ile Gruau (1990-1991)

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(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2013)

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(Réunion du Club Renault, La Bouille, Seine-Maritime, mai 2012)

Alors que Car Système Style écoule plutôt bien la JP4, tandis que la JP5 et la JP6 restent confidentielles, l'entreprise cherche une nouvelle base pour se développer. En 1988, elle se tourne vers la Renault Super 5 qui en est déjàà se deuxième phase mais dont la production semble assurée pour plusieurs années encore en dépit de l'arrivée imminente de la Clio. C'est ainsi qu'est présenté le premier prototype de Super 5 cabriolet nommé"Belle-Ile", au Mondial de l'Automobile le 29 septembre 1988. Le concept est original, mi-cabriolet, mi-pick-up, avec un panneau arrière qui s'ouvre dans les deux sens et un avant coupé qui profite d'un toit ouvrant amovible (sunroof).

Si la voiture fait bonne impression et que les commandes affluent, la production en série n'est pas encore à l'ordre du jour. L'homologation par Renault n'intervient qu'au cours de l'année 1989, et le Service des Mines (l'actuelle DRIRE) ne délivre ses autorisations qu'au cours du second semestre. En attendant, les finances de Car Système Style se sont effondrées et l'entreprise est placée en redressement judiciaire. Car Système Style a tout de même le temps de produire cinquante-cinq voitures.

L'entreprise est reprise par Gruau, qui est surtout connu pour ses aménagements de véhicules utilitaires (ambulances, véhicules de pompiers, aménagements de fourgons, véhicules frigorifiques, etc). Mais outre un savoir-faire particulier dans l'adaptation de véhicules qui est un atout, Gruau se révèle géographiquement proche, ce qui permet de transférer la production de Redon à Laval à peu de frais, en préservant une partie de l'emploi. Donc Gruau continue de produire la "Belle-Ile" en passant d'une production de type artisanal à une production semi-industrielle. Toutefois la fabrication des JP4 et JP5 est abandonnée. Environ 160 voitures sont produites selon les plans de Car Système Style.

Toutefois, une étude est menée et aboutit à la modification d'un certain nombre de pièces, en particulier la capote, le système d'ouverture, les montants latéraux. La production de la version Gruau démarre alors en juin 1990. D'autres détails identifient une "Gruau"à savoir les garnitures intérieures, le type de toit ouvrant à l'avant, et les enjoliveurs qui remplacent les jantes peintes.

En 1991, l'heure est au premier bilan. Gruau a vendu 500 voitures supplémentaires via le réseau Renault, ce qui laisse penser que la réussite n'est pas loin. Mais le bilan financier est examiné de près et révèle que la voiture ne rapporte presque rien. Aussi est-il mis un terme à la Belle-Ile au second semestre 1991. Ce sera la seule voiture jamais produite par Gruau.

Pour en savoir plus :


Cadillac Fleetwood Brougham 1979

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(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2013)

En 1977, la gamme Cadillac est remaniée. La Fleetwood Sixty Special est retirée au profit d'une nouvelle Fleetwood Brougham. Après avoir désigné les finitions ultimes des Cadillac Eldorado, l'appellation Brougham était fournie ensuite à des Cadillac Sixty Special ou des 75.

La nouvelle Cadillac Fleetwood Brougham n'est plus alors le stade ultime du luxe chez Cadillac. Il existe une "Fleetwood Brougham d'Elegance" qui peaufine le luxe à un niveau encore supérieur et, encore au dessus, la Fleetwood Limousine parvient au paroxysme, avec un raffinement sur mesure. C'est la Deville qui fait alors office d'entrée de gamme.

Deville et Fleetwood Brougham partagent d'ailleurs même châssis. La nouvelle génération est atteinte du down-sizing qui touche la production américaine dans le deuxième moitié de la décennie. Les châssis diminuent de presque 30 cm, que ce soit l'empattement ou la longueur totale, et sans que ce soit au détriment de l'espace à bord. L'empattement reste de 3,09 m et la longueur totale de 5,62 m ! Elle pèse 400 kg de moins mais ça fait tout de même 1928 kg à vide ! On est encore loin des grandes berlines européennes.

Le moteur aussi est atteint de down-sizing. Le V8 de 425 ci (7 litres) ne développe plus que 195 ch et sa version à injection descend même à 180 ch. Peu à peu la puissance va diminuer à des niveaux inattendus pour des cylindrées pareilles. En 1979, un V8 Diesel de 5,7 litres (350 ci) provenant de chez Oldsmobile est installé dans la Cadillac et ses 105 ch ne convaincront pas grand monde. Le V8 est diminuéà 6 litres (368 ci)  en 1980 pour 145 ch. En 1981, un V6 Buick est disponible (4,1 litres, 252 ci, 125 ch), moteur remplacé par un V8 4,1 litres (250 ci, 135 ch) en 1982 (voir ici un modèle 1984). En 186, un V8 Oldsmobile de 5.0 litres (307 ci, 14 ch) remplace tous les précédents. On note qui si tout la gamme Cadillac est passée à la traction seule la Fleetwood demeure en propulsion.

Pour le modèle 1979, le V8 425 ci et ses 195 ch, combinés à une boite automatique aux rapports courts autorise d'effectuer le 0 à 100 km/h en 11,6 secondes et 184 km/h en pointe. Avec un pied léger, les 17 litres au cent sont la norme (13 avec l'injection), et le chiffre monte très vite dans des conditions difficiles ou avec une conduite moins sage.

L'équipement est très riche et on note, en vrac :
- sièges à réglages électriques 6 directions pour conducteur et passager
- allumage des lampes de l'habitacle par appui sur les touches des poignées extérieures, avec extinction temporisée
- volant réglable en hauteur et profondeur
- climatisation
- allumage automatique des phares, avec extinction réglable de 3 à 30 secondes
- essui-glace intermittent réglable de 2 à 20 cycles par minute
- fermeture centralisée, 4 vitres électriques
- régulateur de vitesse
- radio-K7 avec mémorisation programmable et recherche automatique, 4 HP
- ouverture à distance et fermeture électrique du coffre
- amortisseurs gonflables à l' arrière, avec stabilisateur
- 4 freins à disque

En 1986, la Fleetwood Brougham évolue un peu devient tout simplement Brougham, ce qui n'empêche pas la Fleetwood d'exister encore, comme un modèle à part entière, de 1985 à 1996.

Chevrolet Chevelle SS 1971

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(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2013)

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(Ecretteville-les-Baons, Seine-Maritime, mai 2010)

La Chevrolet Chevelle SS de 1971 marque le déclin de l'ère des Muscle-cars en raison de la nouvelle loi sur la pollution. Alors qu'elle avait été l'épouvantail de la Ford Mustang, la rivale de sa soeur la Chevrolet Camaro ou sa cousine la Pontiac Firebird, la Chevelle subit une cure d'amaigrissement de ses moteurs en raison de l'adaptation des moteurs à l'essence sans plomb.

C'est ainsi que les plus gros moteurs disparaissent purement et simplement. Le moteur LS6 de 454 ci et 375 ch SAE passe à la trappe tandis qu'une autre version de ce moteur (LS5) voit tout de même sa puissance augmenter de 360 à 365 ch SAE, une sorte de compensation dans cette période de réduction des puissances. Pour les autres moteurs, la perte s'élève de parfois plus de 50 chevaux et le standard devient le moteur 350 ci de 245 ch SAE "seulement". Toutes les versions sont néanmoins équipées du système "Cowl induction", censé apporter un regain de puissance lorsqu'on enfonce la pédale d'accélérateur par l'envoi d'air frais en quantité accrue. La Chevelle SS équipée du moteur LS5 reste alors capable d'atteindre 100 km/h en 6 secondes, une performance dont très peu d'européennes sont capables à l'époque.

Esthétiquement, la Chevelle SS de 1971 se distingue surtout par sa nouvelle calandre à deux phares seulement et ses doubles clignotants portés à l'angle de l'aile et de la calandre. A l'arrière, les blocs sont intégrés au pare-choc.

Chevrolet ne vendra qu'un peu moins de 20 000 unités de Chevelle SS, soit presque trois fois moins que l'année précédente. En 1973, elle devient Chevrolet Malibu SS et occupe alors le milieu de gamme tandis qu'une SS Station Wagon fait son entrée.

Talbot Solara Executive (1983-1984)

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(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2013)

Après le succès de la série limitée Solara Pullman, PSA renouvelle l'opération avec la Solara Executive, une nouvelle série limitée à 2400 exemplaires lancée en mai 1983. Plus discrète dans ses coloris (bleu ou gris), elle profite d'une équipement enrichi sur la base d'un modèle d'entrée de gamme LS.

En sus de l'équipement de de base, elle reçoit une sellerie en velours avec quatre appuie-tête, une moquette assortie. Dans les contre-portes à l'avant  des rangements sont aménagés (aumonières en 1983 puis des bacs en 1984) et des accoudoirs sont rajoutés. Au nombre des petites attentions, on note le lecteur de cartes, les vitres teintées, le parebrise feuilleté, le rétroviseur extérieur droit, les anti-brouillards avant. La parure s'orine de quelques joncs chromés autour des pare-chocs, assortis aux montants de portes. Avec des jantes spécifiques, une auto-collant "Executive" sur les ailes arrière et une couronne en guise de monogramme indiquant la finition, et le tour est joué. Il est aussi question d'un pré-équipement radio, mais il ne s'agit que des câbles puisqu'il ne comprend ni les haut-parleurs, ni l'antenne.

Du côté de la mécanique, ce n'est pas le moteur 1442 cm3 de la LS qui officie mais le 1592 cm3 dans la version dégonflée à 70 ch de la GL. Elle se classe ainsi dans la catégorie des 7 CV, et profite d'un moteur souple à défaut d'être réellement performant. Avec sa boite 5 rapports issu directement de Peugeot (on note même le levier de vitesses Peugeot) elle atteint 159 km/h en pointe.

Positionnée en termes de prix entre la LS et la GL, elle a permis de maintenir les ventes le temps de sa commercialisation. Mais la Solara souffre  beaucoup d'un contexte qui ne lui est pas favorable, mal considérée par PSA qui mise plutôt sur la 309 et la BX pour retrouver une santé financière. La Solara est ainsi maintenue au catalogue vaille que vaille jusqu'en 1986, année de la fin de sa production à Poissy tandis que la ligne de montage à Villaverde en Espagne restait en activité pour une série limitée supplémentaire sur le marché ibérique (Escorial su base Solara SX). On note que le marché espagnol a profité d'une version Diesel qui n'a jamais été proposée en France (avec le moteur XUD Peugeot que l'one retrouve déjà dans la Horizon D)..

Pour en savoir plsu  :
- Automobiles Talbot
- Les Séries Spéciales

Fiche technique :

Moteur : 4 cylindres en ligne, essence
Emplacement : transversal, avant
Puissance fiscale : 7 CV
Cylindrée : 1592 cm3
Alésage x course : 80,6 x 78 mm
Taux de compression : NC
Puissance maximale : 70 ch à 5000 tr/min
Couple maximal : 13,7 mkg à 2600 tr/min
Distribution : arbre à cames latéral entraîné par chaîne, poussoirs, tiges et culbuteurs
Nombre de soupapes : 8
Alimentation : carburateur
Type de transmission : traction
Boite de vitesses manuelle à 4 rapports
Direction à crémaillère (4,2 tours)
Suspension av : roues indépendantes, barres de torsion longitudinales, ressorts hélicoïdaux
Suspension ar : roues indépendantes, barres anti-roulis transversales, ressorts hélicoïdaux
Longueur : 439,3 cm
Largeur : 168 cm
Hauteur : 139 cm
Empattement : 260,4 cm
Freins av : disques
Freins ar : tambours
Vitesse maximale : 159 km/h
Poids : 1040 kg

Porsche 924 (1976-1989)

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(Saint-Valery-en-Caux, Seine-Maritime, avril 2010)

 

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(Caudebec-en-Caux, Seine-Maritime, octobre 2013)

 

Au début des années '70, on se rend compte chez Porsche que les ventes de la 911 s'émoussent tandis que la conception de celle qui devrait la remplacer, la 928, n'est pas encore prête. D'un autre côté, dans les concessions Porsche, on souhaiterait obtenir au catalogue un modèle de plus grande diffusion, moins exclusif que la 911, un peu à l'image de la Porsche-Audi 914. Naturellement, la nouvelle direction de Porsche (Ferry Porsche vient de prendre sa retraite) se rapproche de son partenaire historique, le groupe VAG (Volskwagen-AktienGesellschaft) qui détient dans son giron les marques Audi et NSU. Cependant, Volkswagen connait également quelques difficultés, les ventes de la Coccinelleétant elles-même en déclin. Le renouveau de la marque est en route, mais la production de la nouvelle Golf n'est pas encore arrivée. Chez Audi, on pense déjàà arrêter la production de l'Audi Coupé... Dans ce contexte, la production d'un coupé sportif ne semble pas une priorité. Si un accord de production est possible avec un partenariat entre Audi et Porsche, la filiale de VAG se montre très réticente. Pire, elle a dissout la cellule marketing qui avait été utilisée pour la promotion de la Porsche 914 et ne souhaite même pas que le nom "Audi" soit associéà la production de la voiture. Porsche hérite alors de la partie design et conception, VAG se contentant de fournir les pièces. Au passage, l'accord prévoit que Porsche utiliserait l'usine NSU de Neckarsulm pour la production de la future 924, les installations de Porsche ne permettant pas une industrialisation en masse.

Pour le design, la voiture s'inspire de la conception de la future 928. Une prime est donnée à l'aérodynamique, et la conception du châssis va induire un certain nombre de contraintes. Moteur avant refroidi par eau et système Transaxle. Le museau sera long, l'arrière devra être soigné pour préserver l'équilibre. Un capot assez plongeant est dessiné et pour effiler la ligne, des phares escamotables sont installés, un symbole de sportivitéà l'époque. Plus étonnant, la porte de la malle est constituée d'une bulle à l'arrière. Voiture à quatre places, celles de l'arrière étant plutôt réduites comme pour bien des sportives, la 924 sera très durement jugée par les puristes. D'autant que le moteur d'origine Audi est jugé un peu faiblard pour une sportive. Pour autant, avec son train avant McPherson, un train arrière formé de bras obliques et de barres transversales, et grâce à l'équilibre procuré par le système Transaxle, la voiture ne souffre aucune critique quant à la tenue de route. Son aérodynamique lui permet d'atteindre la vitesse de pointe de 204 km/h, une valeur pas si souvent atteinte dans les années '70. Originalité pour une sportive, la banquette arrière est rabattable, offrant une modularité unique en son genre dans le segment.

Le moteur est détourné du moteur 1900 qui équipe les Audi 100. Porsche en conserve le bloc moteur en le réalésant à 2 litres et retravaille entièrement la culasse. Pour baisser le centre de gravité et affiner l'avant, le moteur est incliné de 40 °. Une injection électronique est chargée d'améliorer la puissance. Seulement, avec 125 chevaux, la 924 n'a pas de quoi aller mettre en défaut les qualités que son châssis lui procure. Et c'est sans doute aussi celà que les puristes lui reprochent. D'autant plus si l'on considère les freins à tambours installés à l'arrière, d'origine Volkswagen. Dôté d'une boite 4 vitesses à l'origine, une boite 5 rapports Porsche était disponible en option (première en bas à gauche). Très vite une nouvelle boite 5 rapports sera fournie par Audi. Les performances restent toutefois modestes pour une Porsche, avec plus de 30 secondes au 1000 m.D.A. En revanche, sa souplesse de conduite en séduiront plus d'un.

Cependant, en dépit de toutes les critiques adressées, la 924 est un véritable succès. Les ventes se chiffrent à 5000 dès la première année et connaîtront un pic de 21000 voitures vendues en 1978. Avec un prix de vente situéà un peu plus de 125 000 F (19 000 € actuels, mais 78 000 € en monnaie constante) elle se place à un niveau accessible quoique jugé trop élevé pour certains (Une Renault 30 vaut un peu moins de 80 000 F). Beaucoup lui reprochent de faire payer le nom "Porsche" alors que l'intérieur, à l'exception du volant est signé Audi, y compris les selleries aux motifs douteux, bien qu'à la mode à l'époque.

Des améliorations constantes permettront de contrer les critiques, notamment quant aux performances. La version Turbo (reconnaissable à ses quatre aérations juste au-dessus du capot) confèrera 170 chevaux à la voiture et des performances bien meilleures. C'est d'ailleurs à partir de cette version qu'en 1981 est déclinée la Porsche 944 avec son demi-V8 de Porsche 928, destinée à satisfaire une clientèle plus exigeante en termes de performances. D'autres versions viendront confondre les deux voitures, notamment la 924 Carerra qui emprunte la mécanique de la 944 des débuts. Peu à peu, la 944 viendra prendre la place de la 924 jusqu'à la faire disparaître complètement en 1989. La 944 continuera alors l'histoire jusqu'en 1991, année de l'arrivée de la Porsche 968.

A ce jour, la 924 reste le plus grand succès commercial de Porsche avec 120 000 voitures vendues. A l'heure actuelle, la voiture est occultée par la 944 et les exemplaires de 924 en bon état sont rares. Bon nombre sont très abimés (le modèle présenté n'est pas exempt de chocs tout au long de la carrosserie), et les voitures tunées ou transformées en 944 sont légion. Aussi une caisse saine se négociera autour de 5000 €, tandis qu'une voiture à retravailler ne pourra pas dépasser 2000 €.

Fiche technique :

Type du moteur : 4 cylindres en ligne d'orgine Audi, essence
Emplacement : longitudinal avant, inclinéà 40°
Puissance fiscale : 9 CV
Cylindrée : 1984 cm3
Alésage x course : 86,5 x 84,4 mm
Vilebrequin : 5 paliers

Puissance maximale : 125 ch à 5800 tr/min
Couple maximal : 16,8 mkg à 3500 tr/min

Taux de compression : 9,3:1
Distribution : arbre à cames en tête
Nombre de soupapes : 8
Alimentation : injection Bosch K-Jetronic
Type de transmission : propulsion
Boite de vitesses manuelle à 4 rapports (5 en option)
Direction à crémaillère (4 tours)
Suspension av : roues indépendantes type McPherson, triangles inférieurs, ressorts hélicoïdaux
Suspension ar : essieu semi-rigide, boite-pont, bras obliques, barres transversales, ressorts hélicoïdaux
Longueur : 417,1 cm
Largeur : 165,6 cm
Hauteur : 126 cm
Empattement : 240 cm
Voie av : 141,8 cm
Voie ar : 137;2 cm

Pneus av : 185/70 HR 14
Pneus ar : 185/70 HR 14
Freins av : disques
Freins ar : tambours

Vitesse maximale : 204 km/h
0 à 100 km/h : 9,6 s
1000 m.D.A. : 30,5  s
Capacité du réservoir : 62 litres
Cx : 0.33
Poids : 1130 kg

Toyota Land Cruiser LJ73 (1986-1990)

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(Duclair, Seine-Maritime, octobre 2013)

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(Duclair, Seine-Maritime, janvier 2013)

Le bon vieux Land Cruiser J40 qui date de 1960 est remplacé en novembre 1984 par une nouvelle version qui reste très proche de l'ancienne. La plupart des pièces de carrosserie ont été redessinées et si l'on retrouve nettement l'esprit de la génération précédente, le trait est plus moderne et plus anguleux à la fois. Les principes de construction ont été maintenus ainsi que la complexe nomenclature qui en vient à nommer l'engin. La racine _J7_ est précédée par une lettre qui désigne le type de motorisation (F : essence, H : Diesel 6 cylindres, B : Diesel 4 cylindres), et est suivie par un chiffre qui désigne la longueur du châssis (70/71 : châssis court, 73/74 : châssis moyen, 75/77 : châssis long). La plupart des pièces mécaniques ont aussi été conservées ce qui fait du J70 un engin robuste, mais encore rustique et relativement inconfortable en raison d'une antique suspension à ressorts à lames.

C'est ainsi qu'un an plus tard, Toyota indroduit les Light Duty, une gamme de Land Cruiser développée autour du loisir et de la famille. Extérieurement, il n'y a qu'une petite différence sur le capot, la calandre et les ailes avant. Les différences principales se situent du côté de la mécanique : les ressorts à lames sont remplacés par des ressorts hélicoïdaux bien plus confortables. Autre différence notable, les gros moteurs Diesel sont délaissés pour les "petits" 2.4 du Hilux, essence ou Diesel. C'est ainsi que naissent les RJ70/73 (essence) et LJ70/73 (Diesel, notre modèle). Ces deux moteurs ont encore des puissances très modestes (72 ch pour le 2.4 Diesel) et en 1986 Toyota leur offre un turbo, ce qui porte la puissance à 86 ch et fait nettement progresser le couple. Pour autant, c'est toujours insuffisant pour mouvoir les 1660 kg de l'ensemble (1730 kg pour le LJ73). On peut alors les reconnaître par leur logo "Turbo" rouge à l'avant et à l'arrière. A noter qu'il n'y a pas de version '75 à châssis long.

Ça n'en fait pas un 4x4 au rabais, au contraire. Les ressorts hélicoïdaux apportent un confort supérieur, mais aussi de plus amples débattements ce qui se révèle très efficace en franchissement, aidé par de très bons angles d'attaque et de fuite. Plus long, le LJ73 dispose d'un moindre angle ventral que le LJ70, mais cela reste toutefois assez relatif. Sur piste, le LJ70 et bien plus confortable qu'un HJ70 à ressorts à lames. En revanche, il n'y a pas de blocage de différentiel central mais un simple différentiel à glissement limitéà l'arrière. La boite à cinq rapports dont les trois premiers sont très courts est relayée par un réducteur qui, associé au couple du moteur Diesel Turbo permet de passer une difficulté sans devoir forcer la mécanique. Le revers de la médaille, c'est que cette transmission est très inégale. Les longs trajets sur autoroute sont pénibles en raison du bruit et tournent à la punition dans les côtes. Le bruit du train avant qui tourne fou quand la motricité n'est pas enclenchée peut-être réduit en débrayant les moyeux avant, ce qui diminue aussi la consommation. L'inconvénient est une usure prématurée de la mécanique en cas d'utilisation intensive sur autoroute.

En matière d'équipement intérieur, le LJ70 fait de nets progrès en comparaison du rustique BJ40. La sellerie en tissus est plutôt agréable et tranche avec le vynil de la génération précédente. Le volant réglable en hauteur, la direction assistée, la boite à gants, les différents rangements, l'inclinomètre, l'autoradio, l'allume-cigare, le compte-tours et même l'essuie-glace arrière sont de nets progrès. Les vitres électriques, la fermeture centralisée, le mini-ordinateur de bord ramènent l'ensemble à un véhicule de tourisme ordinaire, sans se cantonner au rustique 4x4 qui peut aller partout dans un dépouillement extrême. Le haut de gamme (finition VX) prévoit même des lave-phares et le toit ouvrant !!

En 1990, les choses se compliquent. La gamme des Land Cruiser se mutliplie. Les J70 continuent leur histoire qui se poursuit encore à l'heure actuelle même si le véhicule n'est plus commercialisable en Europe en raison des normes anti-pollution. Quant aux Light Duty, ils donnent naissance à la ligne des Land Cruiser Prado en avril 1990.

Fiche technique : LJ73

Type du moteur : 4 cylindres en ligne, Diesel
Emplacement : longitudinal, avant
Puissance fiscale : 10 CV
Cylindrée : 2446 cm3
Alésage x course : 92 x 92 mm
Taux de compression : 22,3:1
Puissance maximale : 86 ch à 4000 tr/min
Couple maximal : 18,6 mkg à 2400 tr/min
Distribution : arbre à cames en tête
Nombre de soupapes : 8
Alimentation : pompe à injection
Suralimentation : turbocompresseur, intercooler
Type de transmission : 4x4 enclenchable
Boite de vitesses manuelle à 5 rapports + réducteur
Direction à recirculation de billes, assistée
Suspension av : essieu rigide, ressorts hélicoïdaux
Suspension ar : essieu rigide, ressorts hélicoïdaux
Longueur : 436 cm
Largeur : 179 cm
Hauteur : 195 cm
Garde au sol : 205 mm
Pneus av : 205 SR 16
Pneus ar : 205 SR 16
Freins av : disques
Freins ar : disques
Vitesse maximale : 134 km/h
1000 m.D.A. : 40,3 s
Capacité du réservoir : 90 litres
Consommation moyenne sur route : 9,2 l/100km
Consommation moyenne sur autoroute : 11,2 l/100km
Consommation moyenne en cycle mixte : 10,6 l/100km
Poids : 1730 kg

Fiat Cinquecento (1991-1998)

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(Le Havre, Seine-Maritime, octobre 2013)

Alors que les citadines prennent de l'embompoint, et que la Fiat 126 arrive en fin de vie après 18 ans de production, Fiat songe à faire revivre la Fiat 500 qui a déjà deux illustres ancêtres, avec la Topolino (ou Simca 5 en France) et la fameuse "Pot de Yahourt", appelation de la Fiat 500 d'après-guerre qui revenait en véritéà l'Isetta. En fait, la production de la Fiat 126, devenue 126 bis, continue sur les chaînes de montage de FSM en Pölogne et si la commercialisation cesse en Europe de l'Ouest, elle continue pour les pays de l'Est jusqu'en 2000. Pour les marchés occidentaux, l'idée est de revenir sur le marché de la micro-citadine avec une voiture moderne, séduisante, économique et amusante.

Avec des roues jetées aux quatre coins, un empattement court (220 cm) et des porte-à-faux inexistants ou presque, la Cinquecento a des allures de cube. Mais un cube avec une bonne bouille. Le dessin semble quelque peu inspiré par la Lancia Y10, surtout pour la partie arrière. Mais avec un petit moteur transversal avant, l'essentiel du volume est dédiéà l'habitacle, à la manière de l'antique Mini. Cinq personnes peuvent s'installer à bord, pour une longueur de 323 cm et 149 cm de large. Evidemment, ces personnes ne doivent pas compter dans une équipe de rugby. Bien que très anguleuse, la petite Cinquecento affiche néanmoins un CX de 0,33 qui l'aide àêtre économique en carburant, d'autant que son poids est très léger : 710 à 735 kg selon les versions. D'un point de vue de la sécurité, elle est paraît-il, très rigide, avec des barres de renfort dans les portes. Toutefois, l'expérience a montréà votre serviteur que la barre de renfort ne fait pas le poids face à un clignotant de Saab. Porte sur le siège pour la Cinquecento, clignotant à peine fendillé pour la Saab...

Pour les motorisations, outre un moteur 704 cm3 réservé aux marchés de l'Est, la Cinquecento proposait un seul 4-cylindres : le 903 cm3 qui trône sous les capots de Fiat depuis la 127. Avec 41 ch, il ne fallait pas lui demander des prouesses excessives, mais avec le petit gabarit de la voiture, une direction assez réactive, la conduite en devient réellement amusante et l'on se prend à jouer de la boite pour tirer la quintessence du petit moteur Fiat. A la manière d'une Mini, la Cinquecento se faufile, tourne sec et se régale en ville.

Il faut être moins regardant sur le confort... C'est une Fiat, ne l'oublions pas. Une Fiat produite en Pologne, qui plus est. Car la production a été confiée à FSM (la filiale polonaise de Fiat, connue aussi sous le nom de Fiat Polsky ou FSO) ce qui permet de baisser encore les coûts. Si la sellerie est aux normes de l'époque, pas très épaisse, mais confortable, l'équipement de la version d'accès en Europe de l'Ouest (à l'Est il y a la version 704 cm3 avec boite à 4 rapports), est très chiche. Les plastiques sont rudimentaires quand il y en a, les assemblages sont très approximatifs et les rossignols se font entendre en très peu de temps. L'insonorisation est presque inexistante et de toute façon la qualité de la radio est tellement médiocre qu'il vaut mieux écouter le moteur. Pour un peu plus de confort, la finition SX (notre modèle) offre en sus, les vitres électriques, la fermeture centralisée, des boucliers couleur caisse, En revanche, la mécanique reste identique, y compris le freinage très insuffisant.

En 1993, avec l'introduction des pots catalytiques, le 4-cylindres à carburateur est converti à l'injection. Pour des raisons qui tiennent au marché allemand, la cylindrée est diminuée à 899 cm3 afin d'offrir à la clientèle allemande les avantages liés aux cylindrées inférieures à 900 cm3. La puissance du moteur baisse alors de 41 à 39 ch.

Face à ce manque de puissance, en 1994, Fiat propose alors la Fiat Cinquecento Sporting, équipée de moteur Fire de 1108 cm3 empruntéà la Punto 55. Avec 55 ch et une boite raccourcie, elle devient très nerveuse, très amusante à conduire. Pour durcir la suspension elle reçoit des combinés ressorts-amotisseurs plus courts. Des baguettes latérales, des entrées d'air soulignées par un jonc de couleur, une sortie d'échappement ovale, une sellerie spécifique et le tour est joué.

En 1995, un unique lifting intervient, qui consiste essentiellement en la supression du pli sur le hayon arrière et l'utilisation de feux "cristal".

La production de la Cinquecento se poursuit jusqu'en 1998, avec de multiples séries spéciales ou limitées. Après 1 164 525 exemplaires produits, elle cède sa place à la Seicento, qui n'est finalement qu'une profonde mise à jour. La Seicento garde en réalité la même base et se contente de "moderniser" la ligne de la Cinquecento et de la rendre conforme aux nouvelles normes.

A l'heure actuelle, la Cinquencento qui a commencéà se faire rare, reste encore une voiture d'occasion bon marché. Ses soucis de de fiabilité sont bien maigres en regard du budget nécessaire à son entretien. Si l'on rajoute un appétit d'oiseau, un prime d'assurance minime, c'est la bonne occase, à condition de ne pas se montrer regardant sur le confort. En version Sporting, la Cinquento devient un peu plus côtée, et elle est entrée dans le domaine des pré-collections du mouvement youngtimers.

Fiche technique :

Type du moteur : 4 cylindres en ligne, essence
Emplacement : transversal, avant
Puissance fiscale : 4 CV
Cylindrée : 903 cm3
Alésage x course : 65 x 68 mm
Taux de compression : 9:1
Vilebrequin : 3 paliers
Puissance maximale : 41 ch à 5500 tr/min
Couple maximal : 6,7 mkg à 3000 tr/min
Distribution : arbre à cames latéral, soupapes en tête, culbuteurs, chaîne
Nombre de soupapes : 8
Alimentation : carburateur
Type de transmission : traction
Boite de vitesses manuelle à 5 rapports
Direction à crémaillère
Diamètre de braquage : 8,8 m
Suspension av : roues indépendantes type McPherson
Suspension ar : roues indépendantes, barres de torsion
Longueur : 322,7 cm
Largeur : 148,7 cm
Hauteur : 143,5 cm
Empattement : 220 cm
Voie av : 127 cm
Voie ar : 127,6 cm
Pneus av : 145/70 SR 13
Pneus ar : 145/70 SR 13
Freins av : disques
Freins ar : tambours
Vitesse maximale : 140 km/h
0 à 100 km/h : 18 s
400 m.D.A. :  20,6 s
1000 m.D.A. : 38,5 s
Capacité du réservoir : 35 litres
Consommation moyenne sur route : 5,3 l/100km
Consommation moyenne sur autoroute : 7,2 l/100km
Consommation moyenne en cycle urbain : 7,7 l/100km
Volume du coffre : 170 litres
Cx : 0.33
Poids : 710 kg

Mercedes SLS AMG C197 (2010-2014)

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MercedesSLSAMGar1

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(Caudebec-en-Caux, Seine-Maritime, septembre 2013)

Après 7 années de service, la SLR et ses variantes 722, 722 S ou Stirling Moss tirent leur révérence. Chez Mercedes, on a déjà préparé la suite, avec AMG, bien évidemment. Mieux même, la voiture sera entièrement dessinée par AMG et non pas par Mercedes.

C'est à Mark Fetherston qu'est confié le dessin de la nouvelle voiture. Son idée est de réinterpréter la fameuse Mercedes 300 SL Gullwing de 1954. Il dessine donc les inévitables porte-papillon et un long capot qui, cette fois, n'abritera pas un 6-cylindres mais un V8. L'habitacle est posé très en arrière, presque sur le train arrière. Au bout du long capot, la gueule est béante, très en avant des ailes au bout desquelles on retrouve deux petits feux sous verre. Des ouvertures sont aménagées derrière les roues avant, et au pied du pare-brise pour refroidir la bouillante mécanique. L'arrière est plus banal, mais moins disgracieux que celui de la SLR. Le diffuseur reste discret, et on note qu'un aileron amovible sort à 120 km/h et rentre en dessous de 60 km/h.

Si le capot est si long, c'est qu'il cache un V8 installé en position centrale avant. Le V8 maison de 6,2 litres (mais toujours considéré comme un 6.3) qu'on retrouve dans les versions musclées des Classe C, E, CLK, SL etc, a encore été réétudié par AMG. A tel point que son nom de baptême en est changé passant de M156 à M159. Tout en alu, entièrement assembléà la main chez AMG, avec le nom de celui qui l'a a assemblé sur la culasse, il ne pèse que 241 kg. Mais surtout, avec 571 ch, c'est, à ce moment là, le moteur atmosphérique le plus puissant jamais produit pour un modèle de série. Il envoie également 66 mkg de couple, preuve à la fois de sa vitalité et de sa disponibilité.

Pour ne pas reproduire des défauts de la SLR, Mercedes est allée chercher le poids partout. Ainsi châssis et carrosserie sont en aluminium. Il n'en ressort que 1620 kg sur la bascule, à vide. C'est aussi pour cette raison que les portes-papillon sont dépourvues de moteur pour les refermer, ce qui oblige à se réhausser de son siège pour pouvoir attraper la porte. Il n'y a que quatre vérins qui aident à l'ouverture. Les suspensions sont à double triangles, à l'avant comme à l'arrière avec ESP. Avec l'utilisation d'un boite à double embrayage à 7 rapports, il est toujours possible d'exploiter la puissance du V8, et l'installation de cette boite sur le pont arrière équilibre judicieusement les masses (47/53). La SLS est ainsi beaucoup moins pataude que la SLR. Avec des freins en céramique en option, elle devient redoutable.

La SLS a été dotée de tout ce que la technique permet. Très inspiré par l'aviation, l'intérieur est sobre mais de très bonne tenue. L'excellence Mercedes fait alors encore preuve de sa maîtrise, en particulier avec la console centrale en alu brossé, où trône au milieu le levier de vitesse. L'ensemble est très agréable à regarder, sportif, luxueux et soigné. Le petit volant comporte de multiples fonctions et derrière lui, l'un des deux cadrans rétroéclairés est gradué jusqu'à 360. Une série de LED du vert pâle au rouge permet de savoir quand changer de vitesse sans avoir à quitter la route du regard.

La SLS peut tout aussi bien circuler sur un train de sénateur ou dans le flux de la circulation sans difficulté avec le mode automatique. Les passages sont doux et rapides mais on peut opter pour des modes plus sportifs, ou même en manuel. La boite se commande alors avec les palettes au volant. Cependant le logiciel empêche toute manoeuvre inopinée qui mettrait la mécanique en danger. La SLS se transforme en bête de course, virant à plat, encore plus avec l'option train de roulement "Performance" qui rigidifie les ressorts de 10 % et les amortisseurs de 30 %. En configuration normale, la voiture est confortable mais avec l'option "Performance", les routes dégradées deviennent pénibles. Le V8 pousse continuellement sur chaque rapport, et la vitesse ne semble jamais vouloir cesser d'augmenter. Elle est toutefois limitée électroniquement à 317 km/h mais les 330 km/h pourraient être atteints sans difficulté. Le 0 à 100 s'exécute en 3,8 secondes et le kilomètre en 21,4 s.

En septembre 2011, Mercedes a présenté le roadster dérivé du coupé. Il ne pèse pas plus de 40 kg de plus que le coupé et permet d'ouvrir ou fermer la capote en 11 secondes à condition de ne pas dépasser 50 km/h. En juin 2012, c'est la sortie de la SLS AMG GT, qui révendique 20 ch supplémentaire (591 ch). Puis en octobre 2012, au Mondial de l'Automobile de Paris, la SLS AMG Black Series affiche 631 ch, et 70 kg pour un 0 à 100 km/h effectué en 3,6 secondes pour une vitesse de pointe de 315 km/h limitée électroniquement. A côté, on trouve une version Electric Drive avec quatre moteurs électriques et qui délivrent 751 ch. Elle est limitée à 250 km/h, ce qui n'empêche pas de passer sous la barre des 8 minutes au Nübürgring. A partir de mars 2014, une série Final Edition de 350 exemplaires vient clore la carrière de la SLS. Affublée du V8 dans sa version 591 ch, sa vitesse est alors limitée à 320 km/h.

La SLS a connu une carrière assez courte, mais a réussi à faire revivre le mythe de la SL avec des portes-papillon en série. Elle a aussi porté haut les performances tout en se montrant deux fois moins chère que la SLR (460 000 € pour une SLR, 189 000 € pour une SLS).

Mais déjà, le 16 avril 2004, Mercedes remplace la SLS par la Mercedes AMG-GT, positionnée pour venir lutter contre la Porsche 911-991.

Fiche technique :

Type du moteur : V8 ouvert à 90°, essence
Bloc : aluminium
Culasse : aluminium
Emplacement : longitudinal, central avant
Puissance fiscale : 50 CV
Cylindrée : 6208 cm3
Alésage x course : 102,2 x 94,6 mm
Taux de compression : 11,3:1
Vilebrequin : 5 paliers
Puissance maximale : 571 ch à 6800 tr/min
Régime maximal : 7200 tr/min
Couple maximal : 66,3 mkg à 4750 tr/min
Distribution : 2 doubles arbres à cames en tête
Nombre de soupapes : 32
Alimentation : injection
Type de transmission : propulsion
Boite de vitesses robotisée à 7 rapports
Direction à cramaillère, assistée
Suspension av : roues indépendantes, doubles triangles
Suspension ar : roues indépendantes, multibras
Longueur : 463,8 cm
Largeur : 193,9 cm
Hauteur : 126,2 cm
Empattement : 268 cm
Voie av : 168,2 cm
Voie ar : 165,3 cm
Pneus av : 265/35 ZR 19
Pneus ar : 295/30 ZR 20
Freins av : disques ventilés (390 mm)
Freins ar : disques ventilés (360 mm)
Vitesse maximale : 317 km/h limitée électroniquement
0 à 100 km/h : 3,8 s
400 m.D.A. : 12 s
1000 m.D.A. : 21,4 s
Capacité du réservoir : 85 litres
Consommation moyenne en cycle extra-urbain : 9,1 l/100km
Consommation moyenne en cycle urbain : 20,6 l/100km
Consommation moyenne en cycle mixte  : 13,2 l/100km
Volume du coffre : 176 litres
Cx : 0.36
Poids : 1620 kg


Honda Accord EX (1986-1989)

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(Betteville, Seine-Maritime, novembre 2013)

Avec la troisième génération de Honda Accord, la firme nippone entend faire une voiture mondiale. Aussi le design de la voiture sst un peu plus neutre, avec des proportions plus à même d'attirer le client américain que le client européen, même si le format lui convient également. La Honda Accord s'inscrit dans la tendance de l'époque, celle des voitures à trois volumes avec un coffre haut pour en augmenter le volume, un tendance dont l'Alfa Romeo Giulietta est à l'origine. Le nez est en revanche assez fin et le capot plongeant. En fait, le nez version européenne est une exception, tous les autres marchés disposent de phares escamotables qui pivotent à 180°. A l'arrière, les bandes de feux qui s'étalent sur l'ensemble de la face arrière évoquent assez bien le marché américain, mais ne dépareillent pas tant face à une Renault 21.

Présentée en juin 1985 au Japon, la voiture est disponible en plusieurs carrosseries qui sont disponibles ou non selon les marchés. Elle arrive sur les marchés américains et européens au cours de l'année 1986. Si la berline constitue le gros des ventes, elle est également déclinée en coupé deux portes après 1987, en coupé trois portes hatchback et en break de chasse nomméAerodeck. Ce dernier, très séduisant, dispose des phares escamotables sur l'ensemble des marchés mondiaux. A noter que le coupé est exclusivement fabriqué sur le sol américain et importé au Japon.

L'Accord est équipée d'emblée de suspensions à doubles triangles et barre stabilisatrices. Son châssis est plutôt bien équilibré et le comportement ne souffre pas de critique majeure. La direction est un peu légère et donne assez peu les signaux de la route, mais elle est précise. L'habitacle est spacieux, lumineux. La sellerie est plutôt ferme, mais on y est bien installé avec toutefois peu de maintien latéral. La qualité des matériaux utilisés est en revanche de bonne facture et le temps ne semble pas lui faire subir d'outrages. La qualité de l'assemblage est, elle, au niveau japonais, avec une maîtrise qui distance l'Europe de plusieurs encablures à l'époque.

Pour l'équipement, différents niveaux de finitions existent, mais pour l'Europe qui subit encore les quotas d'importation, seules les versions les mieux équipées sont disponibles. Ainsi l'Accord EX dispose en série de quatre vitres et des rétroviseurs électriques, fermeture centralisée, équipement radio-cassette Blaupunkt avec quatre hauts-parleurs installés dans les portes. Sur la version automatique (4 quatre rapports), figure également le régulateur de vitesse cher aux américains. Dans la liste des options, il ne reste guère que la climatisation, les sièges chauffants ou le toit ouvrant électrique.

De la même manière, seul le moteur 2 litres est disponible en Europe, soit en modèle à carburateur (106 ch, notre modèle), soit avec injection (122 ch). Avec une culasse à 12 soupapes et une course longue, c'est un moteur très disponible avec une courbe de couple assez plate. Il monte volontiers dans les tours mais s'essouffle vers 4500 tr/min. Toutefois, avec la qualité des trains roulants, il est possible de mener bon train avec l'Accord et les routes sinueuses ne lui font pas peur. Elle vire à plat et son train avant se place avec une facilité déconcertante. Le freinage ALB (Anti Lock Brake), système Honda, intervient pour remonter la pédale du conducteur et l'empêcher de freiner trop.

Finalement, sans défaut rédhibitoire et avec des qualités indéniables pour une familiale, l'Accord se vend à plus de 300 000 exemplaires à travers le monde chaque année. Elle est remplacée par une quatrième génération en 1989 qui, si elle garde l'esprit de la ligne, est totalement nouvelle.

Fiche technique :

Type du moteur : 4 cylindres en ligne, essence
Emplacement : transversal, avant
Puissance fiscale : 9 CV
Cylindrée : 1955 cm3
Alésage x course : 82,7 x 91 mm
Taux de compression : 9,2:1
Vilebrequin : 5 paliers
Puissance maximale : 106 ch à 5500 tr/min
Couple maximal : 15,6 mkg à 3500 tr/min
Distribution : arbre à cames en tête
Nombre de soupapes : 12
Alimentation : carburateur double corps
Type de transmission : traction
Boite de vitesses manuelle à 5 rapports
Direction à crémaillère, assistée
Suspension av : roues indépendantes, doubles triangles, barre antiroulis, ressorts hélicoïdaux
Suspension ar : roues indépendantes, doubles triangles,  bras tirés, ressorts hélicoïdaux
Longueur : 453,4 cm
Largeur : 170 cm
Hauteur : 132 cm
Empattement : 260 cm
Voie av : 147,3 cm
Voie ar : 147,3 cm
Pneus av : 185/70 HR 13
Pneus ar : 185/70 HR 13
Freins av : disques
Freins ar : tambours
Vitesse maximale : 189 km/h
Capacité du réservoir : 60 litres
Cx : 0.32
Poids : 1120 kg

Renault 6 (1968-1974)

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(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2012)

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(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2013)

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(Les Monts de la Locomotion, Bernay, Eure, mai 2013)

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(Charente, mai 2004)

En octobre 1968 est présentée la Renault 6. Fabriquée sur la plate-forme de la Renault 4L, elle en est une évolution plus luxueuse mais tout aussi polyvalente. Car Renault a bien compris que les voitures sont en pleine mutation. L'époque est - déjà - aux voitures fonctionnelles, capables d'emmener une famille, des bagages, mais accessoirement transporter des volumes importants. La 4L est populaire (plus de 500 000 exemplaires en 1968 !), mais elle ne convient pas à une clientèle qui attend une voiture pratique mais moins rudimentaire.

Le principe du hayon est très vite retenu. Les premières esquisses imaginent un seuil de chargement plus haut, mais l'exemple de la 4L ou de l'Ami 6 break, montrent que le hayon doit venir affleurer le pare-choc. A telle enseigne, en définitive, qu'il est fréquent de se raper les doigts entre le hayon et le pare-choc.

Elle est d'emblée présentée et ressentie comme un concept hybride entre la Renault 4 et la Renault 16. Très vite, elle est appelée par la clientèle "Super 4L" ou "Mini-R16". De fait, Renault a certainement souhaité la filiation avec la R16 dans la mesure où l'on retrouve la calandre en aluminium qui reprend le style. Les premières versions voient la plaque d'immatriculation juste sous la calandre, mais très vite la plaque sera déplacée sur le pare-choc avec l'apparition de la 6 TL pour offrir une grille d'aération supplémentaire sous la calandre. On retrouve également cette particularité des Renault 4 et des Renault 16 qui n'ont pas le même empattement à droite et à gauche en raison des barres de torsion à l'arrière dont les points d'ancrage sont placés l'un derrière l'autre.

A l'intérieur, la voiture est nettement plus cossue qu'une 4L. Les sièges ne sont pas de type hamac (un cadre et une toile tendue) mais il y a de véritables banquettes suspendues, l'une à l'avant et l'autre à l'arrière. On peut disposer en option de deux sièges à l'avant, réglables en profondeur et au dossier inclinable. Le tableau de bord est plus élaboré avec un compteur central rectangulaire qui intègre tous les voyants et dont le principe sera repris plus tard sur la Renault 4. Le volant est également plus travaillé, même si l'on constate qu'il n'est guère épais. Quelques inserts de bois et un volant spécifique viennent apporter la touche propre à la Renault 6. A côté des manivelles, on trouve une sangle qui sert de poignée intérieure. La Renault 6 dispose de vitres descendantes avec une manivelle quand celles de la 4L sont coulissantes. Et au milieu trône le levier de vitesses, souvent appelé"trombone à coulisse" car il traverse la planche de bord avec de grands mouvements d'avant en arrière. Proche du volant, il s'avère toutefois assez agréable à utiliser, même si les débattements sont importants et les verrouillages un peu caoutchouteux. Avec son volume arrière plus étiré, le coffre gagne en capacité par rapport à la 4L, d'autant que la banquette peut se replier et offrir un volume digne d'un break.

Le moteur est presque identique à celui de la 4L. Tout droit venu de celui de la Dauphine, le moteur de 845 cm3 ne fournit que 34 maigres chevaux. Les performances sont modestes et les reprises laborieuses. Il faut régulièrement jouer du levier de vitesses et faire chanter le moteur pour relancer la voiture. Elle s'identifie facilement à son échappement qui sort devant la roue arrière gauche, qui est généralement noire de suie.

L'arrivée en 1970 de la TL équipée du moteur 1108 cm3 de la Renault 8 Major viendra améliorer les performances et la souplesse.

En 1974, la Renault 6 connaît un premier restylage suivi par une très légère modification en 1977.

Pour en savoir plus : Renault 6

Fiche technique :

Moteur : 4 cylindres en ligne, assence
Emplacement : longitudinal avant
Puissance fiscale : 5 CV
Cylindrée : 845 cm3
Alésage x course : 58 x 80 mm
Taux de compression : 8:1
Vilebrequin : 3 paliers
Puissance maximale : 34 ch à 5000 tr/min
Couple maximal : 5,8 mkg à 3000 tr/min
Distribution : arbre à cames latéral, soupapes en tête, culbuteurs
Nombre de soupapes : 4
Alimentation  : carburateur simple corps
Boite de vitesses manuelle à 4 rapports
Type de transmission : traction
Direction à crémaillère (3,3 tours)
Diamètre de braquage : 10,5 m
Suspension av : roues indépendantes, barres de torsion, barre antiroulis
Suspension ar : barres de torsion
Longueur : 384,8 cm
Largeur : 153,7 cm
Hauteur : 150 cm
Empattement : 240,1 cm à gauche, 244,9 cm à droite
Garde au sol : 12,5 cm
Pneus av : 135 x 330
Pneus ar : 135 x 330
Freins av : tambours (228,5 mm)
Freins ar : tambours (160 mm)
Vitesse maximale : 120 km/h
Capacité du réservoir : 32 litres
Poids : 750 kg

Bugatti Type 44 (1927-1931)

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(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2013)

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BugattiT44ar
(Auto-Moto-Retro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2009)

La Bugatti Type 44 est une évolution de la Type 38. Produite à partir de 1927, elle a été déclinée en maintes carrosseries dont ce coupé sport de 1929 aux allures clairement sportives (édition 2009) ou ce spider plus typé balade (édition 2013).

La 44 est le premier essai de Bugatti de créer une voiture qu'on qualifierait de "Grand Tourisme". A la différence de la "Type 38", elle utilise châssis de conception nouvelle, sans toutefois renoncer à l'essieu arrière rigide et aux ressorts à lames semi-elliptiques. Mais c'est sur la motorisation que l'accent est mis. Du huit cylindres en ligne de deux litres, Bugatti passe à 3 litres par la mise en série de deux blocs moteurs de 4 cylindres. Il en résulte un moteur avec vilebrequin à 9 paliers, un record en la matière. Un arbre à cames en tête agit sur deux soupapes à l'admission et une soupape à l'échappement. Ainsi conçu, il développe 80 chevaux, de quoi dépasser 130 km/h en pointe et maintenir une allure constante de 110 km/h sans difficulté, en quatrième.

La 44 est sans doute la Bugatti qui a été la plus diffusée avec 1095 exemplaires. En 2008, un phaeton basé sur la 44 a été vendu aux enchères plus de $264 000, soit près de 227 000 €.

Lancia Gamma Coupé 2500 IE (1980-1984)

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(Le Val-au-Cesne, Seine-Maritime, novembre 2013) 

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(Le Vesinet, Yvelines, mai 2005)

La Lancia Gamma est à l'origine une grande berline lancée pour remplacer la 2000 (ici en coupé) et venir lutter contre la suprématie allemande en la matière, notamment celle de Mercedes et de BMW.

Entrée dans le giron de Fiat depuis 1969, Lancia entend rester indépendante de la maison mère. Et elle a la légitimité pour entrer dans la lutte avec les meilleurs. Lancia a toujours disposé de modèles performants et de belle qualité, et même si les ambitions ont souvent dûêtre revues à la baisse à cause de difficultés financières, il y a toujours eu une façon d'améliorer l'ordinaire avec de l'ingéniosité.

Lancia se tourne alors vers Pininfarina et se lance dans la conception d'une grande berline. Pininfarina se base sur le célèbre prototype de la BMC-1800 qui n'a finalement jamais vu le jour. Parallèlement, des accord entre Fiat et Citroën (qui détient Maserati) ont ouvert une collaboration entre les deux firmes. On retrouve ainsi l'esprit de la longue berline à deux volumes seulement, qui a si bien réussi à la CX.

La Lancia Gamma est ainsi présentée au public en 1976 au salon de Genève. C'est encore une fois Pininfarina, de son propre chef, qui prend l'initiative de dessiner un coupéà partir de la berline. L'empattement est raccourci de 11,5 cm et Aldo Brovarone dessine un coupé bourgeois, aux porte-à-faux prononcés et aux lignes tendues. En apparence, le dessin est simple, mais les détails montrent qu'il est plus élaboré qu'il n'y paraît. La nervure centrale du capot, le double dièdre de la malle arrière en témoignent. La face avant ne serait pas reniée par une Peugeot 505 dessinée par ... Pininfarina. L'arrière évoque assez facilement la Lancia Béta Coupé.

C'est donc un prototype qui est présenté au salon de Genève et celui-ci rencontre un si bon accueil que la mise en production est aussitôt envisagée, avec une production assurée par Pininfarina.

Sous le capot on trouve un inédit moteur boxer de 2,5 litres (soit le plus gros boxer-4 de l'époque), et de 2 litres pour le marché italien pour éviter la surtaxe de 38 % sur les véhicules de plus de deux litres. Le premier délivre 140 ch ce qui n'est pas exubérant, mais ce moteur se distingue par une disponibilitéà bas régime qui lui donne une souplesse épatante. En revanche, son homologue de 2 litres est un peu plus à la peine malgré ses 120 ch. Ces deux moteurs sont gavés par un carburateur double corps et les arbres à cames sont entraînés par des courroies pour chaque rang de cylindres. Malheureusement, la courroie de gauche aura le tort de trop chauffer et de casser assez fréquemment la première année de production. Le mal est fait, et la réputation de la Gamma est à jamais entachée.

La suspension est directement adaptée de celle la Béta coupé. On y retrouve les jambes de force à l'avant comme à l'arrière avec des barres anti-roulis. Ces dernières devaient être sous-dimensionnées, car la Gamme Coupé a toujours eu une force tendance au roulis. Avec Citroën, quelques prototypes sont équipés de la suspension hydropneumatique, sans suite. 

Entraînée par les roues avant, la Gamma n'a pas de vocation sportive. Son moteur souple rivalise avec des moteurs à 6 cylindres, mais son poids et sa tendance au roulis la privent de toute agressivité sur la route. Elle est à sa place sur les grands axes, les belles autoroutes où ses 195 km/h en pointe sont loin d'être ridicules. La direction élaborée avec ZF est douce et précise et avec quatre freins à disques avec double circuit, le freinage est efficace pour arrêter les 1300 kg de l'engin. La boite est évidemment à cinq rapports ou automatique à quatre rapports. Cette dernière connaîtra également quelques soucis de fiabilité qui n'aidera pas à l'image de la Gamma.

A l'intérieur, on profite d'une présentation originale et soignée, un peut tarabiscotée à force de vouloir faire autrement. Mais l'équipement est complet, y compris une jauge d'huile qui permet de ne pas avoir à mettre les mains dans le cambouis. Lève-vitre et rétroviseurs sont électriques, le volant est réglable en hauteur et la direction assistée, la sellerie de très bonne facture. Les coloris sont un peu typiques des années 70... Il ne manque que la clim' et le toit-ouvrant.

La Lancia Gamma Coupé est lancée en 1977. Avec ses larges dimensions (448 cm de long), ses larges porte-à-faux, c'est un coupéà 4 vraies places. Il manque toutefois de rangements, et le coffre manque de volume en dépit des apparences. En 1980, les carburateurs double-corps Weber sont remplacés par des injections électroniques, sans que les valeurs ne changent. On note la nouvelle calandre qui suit le mouvement initié par la Delta et un intérieur rénové. La monte de pneumatiques passe à 15 pouces.

Malheureusement, en raison des problèmes de fiabilité, d'une consommation un peu élevée (autour de 11,5 litres/100 en moyenne), d'un moteur manquant sans doute de noblesse (mais pas de qualités), d'un réseau de commercialisation peu développé, la Gamma n'a pas plus rencontré son public que le coupé. Seulement 22 076 voitures ont été fabriquées entre 1976 et 1984 et le coupé représente 6789 unités parmi celles-ci. Elle remplacée en 1984 par la Lancia Thema qui est conçue avec Fiat pour donner la Croma et l'Alfa 164, projet auquel Saab viendra se greffer avec la 9000.

Fiche technique :

Type du moteur : 4 cylindres à plat, essence 
Emplacement : longitudinal, avant
Puissance fiscale : 14 CV
Cylindrée : 2484 cm3
Alésage x course : 102 x 76 mm
Taux de compression : 9:1
Puissance maximale : 140 ch à 5400 tr/min
Régime maximal : 6200 tr/min
Couple maximal : 21,3 mkg à 3000 tr/min
Distribution : deux arbres à cames en tête
Nombre de soupapes : 8
Alimentation : injection électronique Bosch L-Jetronic
Type de transmission : traction
Boite de vitesses manuelle à 5 rapports
Direction à crémaillère, assistée
Suspension av : roues indépendantes type McPherson, barre anti-roulis, ressorts hélicoïdaux
Suspension ar : roues indépendantes type McPherson, barre anti-roulis, ressorts hélicoïdaux
Longueur : 448,5 cm
Largeur : 173 cm
Hauteur : 133 cm
Empattement : 255,5 cm
Voie av : 145 cm
Voie ar : 144 cm
Garde au sol : 12,5 cm
Pneus av : 195/60 R 15
Pneus ar : 195/60 R 15
Freins av : disques ventilés
Freins ar : disques
Vitesse maximale : 195 km/h
0 à 100 km/h : 9,6 s
400 m.D.A. : 17,3 s
1000 m.D.A. : 32,2 s
Capacité du réservoir : 59 litres
Consommation moyenne : 11,5 l/100km
Poids : 1290 kg

Aston Martin DB9 (2004-2008)

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(Le Val-au-Cesne, Seine-Maritime, novembre 2013) 

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(Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2011)

Avec la DB7, Ford avait réussi à faire revenir Aston-Martin dans la catégorie des marques rentables. Mais la DB7 n'était pas à proprement parler 100 % originale puisqu'elle partageait sa plate-forme avec la Jaguar XK8 elle même dérivée de la XJS, et le moteur 6 cylindres de 3.2 litres modifié par TWR était lui aussi issu de la banque d'organes Jaguar. Aussi a-t-on dans l'esprit pour insuffler un nouvel élan de repartir d'une feuille blanche pour réaliser celle qui doit remplacer la DB7 Vantage.

C'est Henrik Fisker qui est chargé du dessin de la nouvelle venue. Fisker a remplacé Ian Callum au bureau de style de la marque et il s'est déjà fait remarquer par le dessin de la BMW Z8. Il confirme son talent en parvenant à créer une voiture nouvelle, aux proportions harmonieuses, sans trahir l'esprit de la marque. On retrouve la signature de la calandre maison, la forme des feux inspirés de la DB7, les lignes étirées du long capot. De l'avant la DB9 conserve son air de famille avec la DB7 et la Vanquish. Les différences sont subtiles, mais elles parviennent à tutoyer la perfection et à achever le travail lancé par Ian Callum. C'est à l'arrière que le coup de crayon révèle encore mieux le talent de Fisker. Reprenant l'idée lancée par la Vanquish, Fisker réussit à adoucir et harmoniser parfaitement l'arrière de la DB9. Les feux sont subtilement dessinés et aucun décroché ne vient ternir l'équilibre de la poupe qui intègre le pare-choc dans un arrondi qui suggère autant le confort que la puissance et même la qualité. Les flancs généreux ne sont pas ostentatoires, et l'impression générale de puissance n'est en rien agressive. Facilement identifiable, la nouvelle DB réussit le pari de l'élégance et de la sportivité.

Le châssis est entièrement nouveau, lui aussi. Conçu en aluminium extrudé, il est l'oeuvre de Hydro qui est déjà l'auteur de la structure centrale de la Lotus Elise, une référence en matière de rigidité. Collé ou soudé selon les techniques de l'aéronautique, la structure ne pèse que 275 kg. Les suspensions sont elles aussi en aluminium, forgé cette fois. Avec des doubles triangles superposés à chaque roue, une boite de vitesses sur le train arrière façon Transaxle pour un meilleur équilibre des masses et un barre Panhard, elle profite du nec plus ultra en termes de suspension. Chaussée en roues de 19'', elle avale les irrégularités de la route avec une facilité qui tranche avec ses concurrentes sportives.

Assis à bord, le cuir habille la sellerie, réduite à sa plus simple expression à l'arrière, mais aussi le tableau de bord et l'intérieur des portes. La DB9 respire le luxe et la qualité de finition est quasi irréprochable. Les boiseries qui ont été soigneusement découpées au laser ornent l'habitacle pour respecter la tradition anglaise. Pour faire démarrer l'engin, il faut engager une sorte de "clé" dans un logement. Ensuite, il faut appuyer sur un bouton dont l'apparence rappelle le diamant pour allumer le moteur.

Le V12 n'est pas neuf, lui. Hérité de la DB7 Vantage, il a reçu quelques améliorations. Sa gestion électronique a été revue, de même que les collecteurs d'échappement et la longueur des cames. Avec 450 ch à 6000 tr/min seulement, il se distingue par une souplesse d'utilisation impressionnante. Son couple dantesque de 58,1 mkg à 5000 tr/min est disponible à 80 % dès 1500 tr/min. La DB9 peut se conduire sur un filet de gaz ce qui est très appréciable en ville, à la différence des moteurs Ferrari qui privilégient les haut régimes. Toutefois, le V12 Aston sait se montrer rageur et son chant devient envoûtant passés 4000 tr/min, autant que l'accélération qui s'ensuit. Un système "by-pass" libère les flux d'échappement à haut régime et le bruit rauque du V12 peut alors s'exprimer pleinement. Secondé par une boite automatique à 6 rapports (commande au volant en option), le moteur fournit des performances de tout premier ordre : 4,9 s de 0 à 100 km/h, le 1000 m D.A. en 23,5 s, 300 km/h en pointe. Pour le freinage, 4 disques ventilés de grand diamètre se chargent d'arrêter les 1760 kg (en ordre de marche). Car même si la structure centrale est très légère, la DB9 regorge d'équipements qui pèsent sur la bascule, y compris en matière de sécurité grâce à la collaboration de Volvo. Toutes les aides à la conduite sont disponibles, de l'ABS au contrôle de traction, antipatinage, et même une aide au freinage d'urgence. Pour les amateurs de sensations, l'ESP est déconnectable.

La DB9 est finalement tellement pétrie de qualités qu'elle phagocyte les ventes de la Vanquish dont les prestations ne justifient pas la différence de prix. Proposée à un peu moins de 150 000 € à l'époque, elle rivalise sérieusement avec les Ferrari 575 Maranello (voir ici une 550 Maranello), Porsche 911-996 Turbo, la Maserati 4200 GT, et même la Bentley Continental GT.

En 2008, une version sportive de la DB9 apparaît : la DBS qui reprend l'appelation de son aînée de 1967. Deux évolutions ont été introduites : mécanique en 2008, esthétique en 2010. En 2013, une nouvelle version de la DB9 dite Mk II est venue encore rehausser le niveau. Depuis, une DB10 a fait une apparition aux mains de James Bond dans le film "007 Spectre", et c'est depuis mars 2016, c'est le DB11 qui tient le rôle.

A noter que la voiture ne s'est pas appelée DB8 afin d'éviter de suggérer que la voiture est animée par un V8, rôle dévolu à la V8 Vantage.

Fiche technique :

Moteur : V12, essence
Emplacement : longitudinal, avant
Puissance fiscale : 40 CV
Cylindrée : 5935 cm3
Alésage x course : 89 x 79,5 mm
Taux de compression : 10,3:1
Puissance maximale : 450 ch à 6000 tr/min
Couple maximal : 58,1 mkg à 5000 tr/min
Distribution : 2 doubles arbres à cames en tête
Nombre de soupapes : 48
Alimentation : injection électronique
Type de transmission : propulsion
Boite de vitesses automatique ZF à 6 rapports
Direction à crémaillère, assistée (3 tours)
Diamètre de braquage : 11,5 m
Suspension av : roues indépendantes, double triangles superposés, barre anti-roulis, ressorts hélicoïdaux
Suspension ar : roues indépendantes, double triangles superposés obliques, barre Panhard, barre anti-roulis, ressorts hélicoïdaux
Longueur : 471 cm
Largeur : 187,5 cm
Hauteur : 129 cm
Empattement : 274 cm
Voie av : 157 cm
Voie ar : 156,2 cm 
Pneus av : 235/40 ZR 19
Pneus ar : 275/35 ZR 19
Freins av : disques ventilés Brembo (355 mm)
Freins ar : disques ventilés Brembo (330 mm)
Vitesse maximale : 300 km/h
0 à 100 km/h : 4,9 s
400 M D.A. : 13,5 s
1000 m D.A. : 23,5 s
Capacité du réservoir : 80 litres
Volume du coffre : 172 litres
Cx : 0,35
Poids : 1760 kg

Alfa Romeo 1750 GTV (1967-1971)

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AlfaGTV1750av1

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(Le Val-au-Cesne, Seine-Maritime, novembre 2013)

En 1967, la Guilia Sprint GT reçoit sa première évolution esthétique importante et elle devient GT 1750 Veloce. La mention à la Giulia est délaissée. La Giulia GT 1300 Junior fait alors office d'entrée de gamme et cette dernière, apparue en 1966 n'obtient pas tous les apports esthétiques de la 1750 GTV. La Giulia Sprint GT Veloce est maintenue au catalogue sans changement durant une année encore, ce qui pose pas mal de problèmes en termes de logistique puisqu'il faut gérer les pièces de séries différentes sur la même ligne de montage.

Première évolution notable : l'avant a été redessiné. Première constatation : la très légère ouverture sur le capot (façon "boite à lettres" disent certains) a disparu (la Junior la conserve). Ensuite les ailes sont un peu plus plongeantes et leur galbe plus prononcé. La calandre a également été repensée et s'inspire de la Giulia Super avec quatre phares dont les intérieurs sont de diamètre inférieur. Ils sont reliées par une barrette chromée qui traverse le traditionnel triangle en forme d'écusson qui contient le fameux "Biscione". Les clignotants sont déplacés juste au coin de la carrosserie, insérés entre le phare et le pare-choc. A l'arrière, il n'y a pas d'évolution transcendante. Les feux d'éclairage de plaque ont été sortis du logement où ils étaient abrités pour être simplement placés sur deux coques sur le pare-choc qui, lui, gagne deux tampons aux extrémités.

A l'intérieur, le tableau de bord a été revu. Deux cadrans ronds contiennent le tachymètre et le compte-tours tandis que le différents voyants sont dispersés sur la planche de bord. Au milieu, une console centrale fait son apparition et elle comporte deux cadrans supplémentaires (jauge d'essence et température d'eau) légèrement orientés vers le conducteur. Sous le levier de vitesse perché très haut, on trouve encore quelques basculeurs qui, malgré leur aspect désuet, ont un sacré cachet. Un volant trois branche en bois remplace l'ancien en bakélite, et les sièges ont enfin obtenu des appuie-tête réglables.

Autre modification importante :  c'est le moteur 1750 du Spider Duetto qui officie dans la salle des machines. Augmentée par allongement de la course du moteur 1600, la cylindrée réelle est de 1779 cm3 ce qui la rapproche plus des 1.8 litres. Le moteur développe alors 118 ch, soit 9 ch de mieux que la GT Sprint Veloce. Mais c'est surtout l'agrément de conduite qui en profite avec un moteur plus disponible à bas régime. Les commentateurs de l'époque lui reprochent toutefois un creux trop important vers 2000 tr/min. Tout la disponibilité du moteur se situe à partir de 4000 tr/min. Avec 190 km/h annoncés, mais plutôt 185 km/h en réalité, la 1750 GTV fait partie des meilleures de son segment. 

Côté comportement, la voiture a gardé ses caractéristiques. Même si les jantes sont descendues de 15 à 14 pouces, la stabilité n'a pas changé. La voiture serait même plutôt mois sensible au roulis. Elle a toujours au premier abord une tendance au sous-virage qui se mue en sur-virage prononcé dès qu'on insiste trop en sortie de virage. Un pont anti-bloquant est d'ailleurs proposé en option pour éviter de faire trop facilement cirer la roue intérieure. Elle n'est en fait pas aussi agile que ça. Un comparatif de l'époque la classe dernière sur une épreuve de course de côte face à la BMW 2002 ti, la R12 Gordini, la Kadett GT/E et la Fiat 124 Sport. En revanche, elle obtient la seconde place sur circuit et la première en termes de confort. Elle se fait remarquer également en prenant la dernière place sur la qualité du freinage jugé peu puissant et encore moins endurant.

Après des changements mineurs en 1969, la 1750 GTV est remplacée par la 2000 GTV en 1971.

Pour en savoir :  Les Chevaux de Feu de Broyax

Fiche technique :

Moteur : 4 cylindres en ligne, essence
Emplacement : longitudinal, avant
Puissance fiscale : NC
Cylindrée : 1779 cm3
Alésage x course : 80 X 88,5 mm
Taux de compression : 9:1
Vilebrequin : 5 paliers
Puissance maximale : 118 ch à 5500 tr/min
Couple maximal : 16,7 mkg à 3000 tr/min
Distribution : double arbre à cames en tête
Nombre de soupapes : 8
Alimentation : 2 carburateurs double corps
Type de transmission : propulsion
Boite de vitesses manuelle à 5 rapports
Direction à vis et galets ou recirculation de billes (selon l'année) (3,75 tours)
Suspension av : roues indépendantes, triangles superposés, barre stabilisatrice, ressorts hélicoïdaux
Suspension ar : essieu rigide, bras de réaction longitudinaux et barre transversale, barre anti-roulis, ressorts hélicoïdaux,
Longueur : 408,9 cm
Largeur : 157,5 cm
Hauteur : 132,1 cm
Empattement : 235 cm
Voie av : 131,1 cm
Voie ar : 127 cm
Pneus av : 165 HR 14
Pneus ar : 165 HR 14
Freins av : disques, assistés (272 mm)
Freins ar : disques, assistés (267 mm)
Vitesse maximale : 185 km/h
Capacité du réservoir : 46 litres
Poids : 1038 kg

Simca 1307 S (1975-1979)

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(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2013)

Quand le trio 1307 GLS, 1307 S et 1308 GT est présenté en juillet 1975, la 1307 S a le meilleur rôle. Placée au milieu de la gamme elle offre le meilleur compromis entre l'équipement de la 1308 GT à quelques différences près, et le moteur de la 1307 GLS qui ne compte que 7 CV.

Mieux, avec son moteur 1300 hérité de la Simca 1100 Special, elle conserve les deux carburateurs double corps de la 1100 TI et se voit équipée de 82 ch DIN, soit à peine trois de moins que la 1308 GT. Inutile de dire qu'en termes de performances, les deux voitures se valent mais la 1307 S y gagne en matière de coût d'assurance et de vignette auto.

Côtééquipements, la 1307 S est nettement mieux lotie que la 1307 GLS qui fait office d'accès de gamme. La "S" gagne une console centrale, une sellerie plus confortable. Les garnitures de porte sont pourvues d'accoudoirs. Le tableau de bord est enrichi d'un compte-tours, d'une horloge, d'un indicateur de pression d'huile et un témoin de charge de la batterie. Enfin, des enjoliveurs viennent orner le centre des roues. Pour les vitres électriques, la fermeture centralisée il vaut mieux passer à la 1308 GT. La calandre aux barrettes chromée est normalement réservée aux 1308 GT, mais néanmoins présente sur le modèle d'illustration.

La voiture reste inchangée jusqu'en 1978. Arrive alors une version incongrue, la 1308 S, qui associe la finition de la 1307 S à la motorisation de la 1308 GT. Or, justement, les 3 ch de différence ne justifiaient pas de débourser quelques francs de plus pour monter en gamme jusqu'à la 1308 GT. Pire, pour le millésime, 79 (en juillet 1978), la 1307 S hérite du moteur 1442 de la 1308 GT, mais avec une boite de vitesses qui lui permet de rester en 7 CV. La 1308 S n'a alors plus aucun intérêt, et finit reconvertie en 1308 Jubilé, histoire de fêter la victoire de la Simca au concours de la voiture l'année. La 1308 équipée d'une peinture deux tons et d'un équipement enrichi aidera Simca à muer la voiture vers la 1510 dans une sorte de série spéciale propre aux véhicules en fin de carrière.

Et c'est justement l'arrivée de la Simca Horizon qui met un coup d'arrêt aux ventes de la 1307 S et ses soeurs. Dès l'année 1978, les ventes dégringolent de 221 000 voitures en 1977 à 154 000. En outre, la rouille commence à affecter les voitures de manière très importante et la réputation de solidité des Simca est très sérieusement entâchée. Pour maintenir des cadences, l'étape de la cataphorèse aurait été très souvent négligée ou tout simplement contournée. On dit aussi que la qualité de l'acier utiliséétait très mauvaise.

Et finalement, de l'image d'une voiture pétrie de qualités, la 1307 S et ses soeurs vont finir par acquérir une image négative. Remplacée, par la 1510 en juillet 1979, les dégâts sont profonds et l'image de marque de Simca qui va devenir Talbot est très terne. Le succès ne reviendra plus et, poussée à sa disparition par PSA, Talbot n'y survivra pas.

Fiche technique :

Moteur : 4 cylindres en ligne, essence
Emplacement : transversal, avant, incliné de 41° vers l'arrière
Puissance fiscale : 7 CV
Cylindrée : 1294 cm3
Alésage x course : 76,7 x 70 mm
Taux de compression : 9,5:1
Puissance maximale : 82 ch à 6000 tr/min
Couple maximal : 10,9 mkg à 3000 tr/min
Distribution : arbre à cames lateral entrainé par chaine, poussoirs, tiges et culbuteurs
Nombre de soupapes : 8
Alimentation : deux carburateur double corps
Type de transmission : traction
Boite de vitesses manuelle à 4 rapports
Direction à crémaillère
Suspension av : roues indépendantes, barres de torsion
Suspension ar : roues indépendantes, bras tirés
Longueur : 424,5 cm
Largeur : 168 cm
Hauteur : 140 cm
Empattement : 260,4 cm
Voie av : 141,5 cm
Voie ar : 139 cm
Pneus av : 155 SR 13
Pneus ar : 155 SR 13
Freins av : disques
Freins ar : tambours
Vitesse maximale : 162 km/h
Capacité du réservoir : 58 litres
Poids : 1070 kg


Renault Rodeo 6 4X4 Sinpar (1975-1981)

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(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2013)

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(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2009)

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(Auto-Moto-Rétro, Parc des Expos de Rouen, Seine-Maritime, septembre 2008)

Sinpar a été fondée en 1907 et fabrique à Courbevoie des voitures équipées de moteur De Dion. De leur côté, Léon Demeester et Dominique Lamberjack, ont également créé leur entreprise éponyme en 1905. Leur amour de la compétition des conduit à participer aux courses de voiturettes de Dieppe. Peu à peu, ils finissent par utiliser une licence Sinpar pour leur voitures. Cette association finit par l'absorption de Demeester et Lamberjack au sein de Sinpar. Mais la guerre met fin à l'activité de l'entreprise.

On retrouve Demeester juste après la Seconde Guerre Mondiale. Il exhume Sinpar qui se spécialise dans la fabrication de treuils, de boite de transfert et finit par se spécialiser dans la transformation de camions en 4x4 et en 6x6. Peu à peu, une relation s'installe avec Renault, avec notament la Sinpar Castor, une Estafette haut-perchée sur son châssis 4x4, à la façon d'un Unimog. Mais il y a eu pour le bénéfice du Ministère de la Défense la transformation de la Goëlette en 4x4, puis la fabrication de Renault 4 Torpedo 4x4 pour quelques régiments spécifiques. Sinpar fabriquera aussi la Renault 4 Plein Air. Aussi, c'est logiquement que Sinpar adapte la Renault 4 en 4X4. L'heure de gloire viendra avec la 5è place puis la 3è place des frères Marrault sur les premières édition du Rallye Paris-Dakar.

Et pour un véhicule aussi ludique que la Rodeo 6, la conversion de ce tout-chemin en 4x4 apparaît comme une évidence. Aussi, Sinpar qui vient d'être absorbé par Saviem (une filiale de Renault spécialisée dans les véhicules industriels), se rapproche d'ACL qui produit la Rodeo 6. Saviem crée SINPAR, Société Industrielle de Production et d'Adaptations Rhodanienne, sur les cendres de l'entreprise de Demeester dont le nom voulait dire "Sans Pareil". 

Pour transformer la Rodeo 6 en 4x4 quelques adapations sont nécessaires. La voiture est directement équipée du moteur de la R5 GTL, c'est à dire un 1289 cm3 de 45 chevaux qui a l'inconvénient de compter 7CV fiscaux (elle descendra dans les 4 CV après 1981) ! La boite est modifiée par Sinpar afin d'offrir une petite première supplémentaire pour les franchissements difficiles. Sur le tableau de bord une tirette est installée à droite du tableau de bord avec trois positions. La position intermédiaire permet d'enclencher la transmission vers l'arrière sans que les roues ne soient en prise. Le cran supplémentaire effectue la mise en service de la transmission intégrale. Par la suite, ce système sera effectué au moyen de deux leviers au plancher assez peu gracieux.

Avec un prix de transformation élevé, les ventes restent somme toute confidentielles, le développement des 4x4 étant encore un peu précoce. Dès que la mode des 4x4 a été lancée, c'est alors la Lada Niva qui a emporté tous les suffrages sur le marché. Du côté plus ludique, la Mehari 4x4 est venue elle aussi sur le marché, avec aussi peu de réussite. Pourtant, à la fin de la production de la Rodeo 6, en septembre 1981, la Renault Rodeo 5 4x4 sera elle aussi au programme.

Toyota Land Cruiser HJ61 (1985-1987)

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(Luneray, Seine-Maritime, novembre 2016)

A la fin des années 1970, la concurrence n'a toujours pas réagi face au Range Rover. Hormis les 4X4 américains (Ford Bronco, Jeep Wagoneer ou Cherokee Chief), aucune autre marque ne propose le compromis entre une voiture qui soit à la fois tout-terrain et confortable. L'offre se limite à des véhicule similaires aux Land Rover ou Land Cruiser de Toyota qui sont réputés pour leur solidité mais pas pour leur confort. Même le Mercedes Classe G souffre en termes de confort face au Range. Toyota dispose d'un 4X4 dérivé de la série 40 du Land Cruiser, le FJ55, qui est est une version fermée et allongée d'un BJ45. Surnommé"cochon d'acier" (Iron Pig) pour son allure étrange, celui-ci n'est pas importé en Europe, et se contente des marchés américains ou australiens. Sentant que le Range Rover a ouvert la voie à une nouvelle génération de véhicules 4X4, Toyota réagit et se lance dans la conception d'un concurrent.

C'est à partir du châssis du FJ55 que la série 60 est élaborée sous la direction de Hiroshi Ohsawa. Les traverses sont rallongées afin d'augmenter la largeur du véhicule à 1m 80. Il s'ensuit qu'il faut également élargir les voies avant et arrière et réajuster l'empattement pour mieux équilibrer les masses afin de répondre au besoin de confort et d'espace. Ohsawa renonce aux ressorts hélicoïdaux et conserve les suspensions à ressort à lames, ce qui limite le débattement mais préserve la solidité. L'idée est que le HJ60 doit être aussi solide que le BJ40.

L'habitacle est conçu dans l'esprit d'un grand break à quatre portes et avec un immense hayon arrière. Le HJ60 est équipé de tout le confort nécessaire, mais dans des matériaux (moquettes, tissus, plastiques) qui ne souffrent pas de l'usure ni les conditions difficiles que peut générer le tout-terrain. La position de conduite peut surprendre dans la mesure où il faut véritablement grimper à bord, mais où on se retrouve assis comme dans une berline ordinaire quand on s'attend à se trouver assis comme dans un utilitaire. Le tableau de bord est rectiligne, sans fantaisie. La direction à billes tend à ne jamais vouloir finir de tourner tant elle est démultipliée, alors même qu'elle est assistée.

La série 60 fait ses débuts en 1980. Elle est livrée aux USA uniquement en moteur essence 6 cylindres de 4,2 litres (FJ60). Le Japon dispose en plus du moteur Diesel 4 cylindres de 3.4 litres (BJ60). Le HJ60 n'arrive en France (et en Europe) qu'en 1982, directement avec des moteurs 6 cylindres Diesel de 4 litres qui sont ajoutés à la gamme, d'où le label HJ60 (H = Diesel 6 cylindres). Ce dernier procure une puissance de 105 ch seulement, mais un couple camionesque qui permet de se sortir des ornières sans devoir forcer, avec une boite 5 rapports et un réducteur. La transmission se fait aux roues arrière, et en positionnant le levier du réducteur sur le position H4, les roues avant sont enclenchées (à condition de penser à vérouiller les moyeux débrayables). La position L4 actionne la gamme de rapports courts tout en bloquant le différentiel central. Le Land Cruiser se révèle alors un solide tout-terrain, mais qui reste un ton au-dessous du Range Rover faute de débattement en raison des ressorts à lames, d'un empattement et d'un angle de sortie moins favorable, et d'un poids supérieur. Mais il semble toutefois plus robuste, moins délicat à manipuler.

En 1985, alors que le Range Rover a riposté en offrant une version Diesel qui, outre le fait qu'elle est moins vorace, délivre également un couple appréciable en tout-terrain, que Nissan a suivi le mouvement avec le Patrol 3300 Turbo, Toyota introduit le HJ61 équipé d'un moteur Turbo Diesel de 136 ch. Ce 6-cylindres de 4 litres est alors tout simplement le moteur Diesel le plus puissant du monde sur une voiture de série. Autre particularité, c'est le premier moteur Diesel avec injection directe sur une voiture de série, bien avant la Fiat Croma. Avec 32,1 mkg il est très efficace en tout-terrain mais l'effet on/off du turbo le rend parfois difficile à maîtriser. Autre inconvénient, la boite de transfert semble peiner à la délivrance de toute cette puissance. S'il se régale sur piste, sur route ouverte il est moins à son aise. Entre son châssis àéchelle, les ressorts à lames, l'absence de barre anti-roulis (contre-indiqué en tout terrain), un centre de gravité haut et une monte de pneus agricole, la conduite sur route demande des précautions. Il faut anticiper la prise de roulis, constamment corriger le cap et ne pas hésiter à freiner tôt. Aussi les 155 km/h annoncés demandent un certain courage, car la prise au vent est, elle aussi, particulièrement importante.

En 1987, le Land Cruiser est modernisé avec une nouvelle calandre et un nouvel intérieur. On retrouve la mécanique à l'identique.

Fiche technique :

Moteur : 6 cylindres en ligne, Diesel
Emplacement : longitudinal, avant
Puissance fiscale : 16 CV
Cylindrée : 3980 cm3
Alésage x course : 91 x 102 mm
Taux de compression : 18,6:1
Puissance maximale : 136 ch à 3500 tr/min
Couple maximal : 32,1 mkg à 1800 tr/min
Distribution : arbreà cames latéral
Nombre de soupapes : 12
Alimentation : injection directe
Suralimentation : turbocompresseur
Transmission : propulsion, roues avant enclenchables, moyeux débrayables
Boite de vitesses manuelle à 5 rapports + réducteur
Direction à recirculation de billes, assistée
Suspension av : essieu rigide, ressorts à lames semi-elliptiques longitudinaux
Suspension ar : essieu rigide, ressorts à lames semi-elliptiques longitudinaux
Longueur : 475 cm
Largeur : 180 cm
Hauteur : 180 cm
Empattement : 273 cm
Voie av : 147,5 cm
Voie ar : 146 cm
Pneus av : 205 R 16
Pneus ar : 205 R 16
Freins av : disques
Freins ar : tambours
Vitesse maximale : 155 km/h
1000 m D.A. : 36 s
Capacité du réservoir : 90 litres
Consommation moyenne à 90 km/h : 8 l/100km
Consommation moyenne à 120 km/h : 11,8 l/100km
Consommation moyenne en ville : 12 l/100km
Volume du coffre : de 1088 à 2050 litres
Poids : 1985 kg

Porsche 356 C 1600 SC (1963-1965)

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(Le Val-au-Cesne, Seine-Maritime, novembre 2013) 

 

 

 

 

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(Angouleme, Charente, Circuit des Remparts, septembre 2004)

Après la 356 B et deux ans avant sa retraite, la Porsche 356 s'offre une dernière évolution. Le nombre de moteurs disponibles est réduit à trois, le petit 1600 de 60 ch disparaissant du catalogue. C'est donc le 1600 de 75 ch de la 356 C qui fait office d'entrée de gamme. Au dessus, la 356 SC propose 95 ch. Tout en haut, pour ceux qui rêvent de compétition, la 356 2000 GS Carrera fournit 130 ch.

Il y a très peu de différences esthétiques entre la C et la B. On note l'arrivée d'enjoliveurs sans écusson Porsche, conséquence de l'apparition de disques de frein.

La 356 SC (pour Super Carrera) reçoit quelques améliorations : un embrayage plus solide vient aider à la surcharge des 5 chevaux supplémentaires par rapport à 356 C, qui était jusque là le modèle le plus performant (hors version compétition). Avec 95 ch, c'est 185 km/h en pointe qu'il faut atteindre pour toucher les limites de la voiture en pointe. La suspension a aussi été raffermie. On peur remarquer en outre les pare-chocs à buttoirs affinés vers le haut (absents sur le modèle photographiéà Angoulême), le logo SC, la grille d'aération devant le parebrise.

Elle sera produite jusqu'en 1965 et les dernières 356 C sont vendues en mai 1966 à la police néerlandaise en version cabriolet, Si la 911 a pris le relai dans la production de Porsche, c'est sans doute la Porsche 914 qui lui succède dans l'esprit.

Actuellement, une 356 SC a une côte située entre 80 000 et 120 000 € selon l'état.

Fiche technique :

 

Type du moteur : 4 cylindres en plat, essence, refroidi par air 
Emplacement : porte-à-faux arrière, longitudinal
Puissance fiscale : NC
Cylindrée : 1582 cm3
Alésage x course : 82,5 x 74 mm
Taux de compression : 9,5:1
Puissance maximale : 95 ch à 5800 tr/min
Couple maximal : 12,6 mkg à 4200 tr/min
Distribution : soupapes en tête, arbre à cames central, culbuteurs
Nombre de soupapes : 8
Alimentation : 2 carburateurs
Type de transmission : propulsion
Boite de vitesses manuelle à 4 rapports
Direction à crémaillère (2,3 tours)
Diamètre de braquage : 10,2 m
Suspension av : roues indépendantes, barre de torsion
Suspension ar : roues indépendantes, barre de torsion
Longueur : 401 cm
Largeur : 167 cm
Hauteur : 131,4 cm
Empattement : 210 cm
Voie av : 130,8cm
Voie ar : 127 cm
Garde au sol : 15,2
Pneus av : 165 HR 15
Pneus ar : 165 HR 15
Freins av : disques 
Freins ar : disques
Vitesse maximale : 185 km/h
0 à 100 km/h : 13 s
Capacité du réservoir : 50 litres
Cx : 0.34
Poids : 935 kg

 

Jaguar XJ-SC Targa (1985-1988)

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(Le Val-au-Cesne, Seine-Maritime, novembre 2013)

Il aura fallu huit ans pour que Jaguar parvienne à se décider à décapsuler son coupéXJ-S. Et encore, il ne s'agit pas encore d'un véritable cabriolet. Il s'agit d'une configuration Targa, dont les vitres restent en place une fois le toit ouvert, et ce afin de disposer d'un solide arceau de sécurité pour satisfaire aux normes anti-retournement. On peut aisément reconnaître cette version de la XJ-SC par la vitre latérale arrière et l'épaisseur du montant de porte.

Au départ, la XJ-SC n'est disponible qu'à partir d'octobre 1983 et uniquement en version 3.6 litres. Le six cylindres est déjà assez souple pour permettre des cadences importantes sur les autoroutes ou sur des corniches pas trop sinueuses. Car la XJ-SC, tout comme la XJ-S, n'est pas une sportive à proprement parler. Bien que parvenant sans trop de difficultéà adopter des comportements athlétiques, elle n'a pas le gabarit pour ce genre d'exercice, handicapée par un sur-poids non négligeable et des dimensions bien trop importantes.

En juillet 1985, la XJ-SC est enfin disponible avec le V12 Jaguar. La XJ-SC dispose alors enfin d'un moteur à la hauteur de sa noblesse. Le V12 feule avec vigueur même si son entrain est un peu jugulé par une boite automatique à 3 rapports fournie par General Motors. Mais il suffit d'appuyer et la poussée est longue est constante dans le grondement du V12. Là encore, si la voiture est très stable, elle est trop typée confort pour se muer en ballerine. Les accélérations sont très franches (8,2 s de 0 à 100 km/h, 15,9 s pour le 400 m D.A. et 28,4 pour le kilomètres), la vitesse de pointe atteinte avec aisance (239 km/h) mais une forte tendance au sous-virage et une direction orientée elle aussi vers le confort la rendent inapte aux routes sinueuses prises le couteau entre les dents. Autre limite : le fort couple du moteur est à prendre avec circonspection aux sorties de virage, malgré l'installation d'un différentiel auto-bloquant sur le pont arrière pour limiter les dérives, surtout sur sol mouillé. Entre 100 et 160 km/h, elle est dans son élément, les cheveux au vent, dans le son du V12. Elle reste souveraine sur les grands axes où elle se défera de la moindre berline d'une simple pression sur l'accélérateur.

A bord, les deux passagers pourront profiter d'une ambiance soignée, entre cuir Connoly et ronce de noyer et moquette épaisse. Vitres avant électriques (elles sont fixes à l'arrire), fermeture centralisée, climatisation, régulateur de vitesse, ordinateur de bord,  volant réglable en profondeur, autoradio avec lecteur de cassettes (!), tout est de série.

Si la XJ-SC a connu un succès modeste avec le moteur 6-cylindres (1 145 voitures produites entre octobre 1983 et septembre 1987), la version V12 a eu un succès bien plus ample. Ce sont en effet 3 865 voitures qui ont été vendues entre juillet 1985 et février 1988. Vendue 339 000 F à l'époque (51 600 €, mais environ 87 000 € en monnaie constante), elle est une alternative sérieuse à la Mercedes 500 SL (406 000 F) ou même à la Ferrari Mondial 8 cabriolet (475 000 F).

La XJ-SC V12 ensuite remplacées par la XJ-SC mais cette fois en une véritable version cabriolet et qui, en raison des chiffres précédents, ne sera pas accessible au moteur 6-cylindres. Il faudra attendre la mue en XJS cabriolet en mai 1992 pour que le cabriolet soit disponible en 6-cylindres.

Pour en savoir plus : XJ-Story

Fiche technique :

Moteur : V12 ouvert à 60°, essence
Emplacement : longitudinal, avant
Puissance fiscale : 31 CV
Cylindrée : 5343 cm3
Alésage x course : 90 x 70 mm
Taux de compression : 12,5:1
Vilebrequin : 7 paliers
Puissance maximale : 295 ch à 5500 tr/min
Couple maximum : 44 mkg à 3250 tr/min
Distribution : deux arbres à cames en tête
Nombre de soupapes : 24
Alimentation : injection électronique Lucas
Type de transmission : propulsion
Boite de vitesses automatique à 3 rapports
Type de transmission : propulsion
Direction à crémaillère, assistée
Suspension av : triangles superposés (anti-plongée), barre anti-roulis, ressorts hélicoïdaux
Suspension ar : roues indépendantes, bras triangulés, ressorts hélicoïdaux
Longueur : 477 cm
Largeur : 179 cm
Hauteur : 126 cm
Empattement : 259,1 cm
Voie av : 148,9 cm
Voie ar : 149,7 cm
Pneus av : 215/70 VR 15
Pneus ar : 215/70 VR 15
Freins av : disques ventilés (284 cm)
Freins ar : disques (264 mm)
Vitesse maximale : 245 km/h
400 m D.A. : 15,9 s
1000 m D.A. : 28,6 s
Consommation à 90 km/h : 14,5 l/100 km
Consommation à 130 km/h : 19,2 l/100 km
Capacité du réservoir : 82 litres
Volulme du coffre : 230 litres
Poids : 1807 kg

Lancia 2000 coupé HF (1971-1974)

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(Le Val-au-Cesne, Seine-Maritime, novembre 2013)

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(Le Val-au-Cesne, Seine-Maritime, novembre 2011)

En 1969, le coupé Flavia 2000 succède à la Flavia 1.8 avec un moteur 2 litres et quelques modifications esthétiques, notamment la face avant au style plus discret. Le dessin de l'arrière est remodelé. Le seuil de chargement de la malle est réhaussé, ce qui permet de remonter la jupe et de positionner les feux de manière plus classique. En 1970, l'injection est rajoutée à la Flavia 2 litres.

En 1971, le coupé Flavia 2 litres perd l'appelation "Flavia" pour ne garder que le label "2000", tout comme la berline. Les modifications sont très ténues et se situent dans la calandre qui perd les chromes de ses lamelles pour du plastique noir en 1973. Bien qu'ayant changé de nom, elle reste considérée par tous les amateurs comme une Flavia, et même comme la dernière Flavia. La version injection prend alors l'appelation 2000 HF et se reconnaît à ses jantes alliage ajourées. Les initiales "HF" (pour Haute Fidelité) symbolisent les versions les plus performantes chez Lancia depuis les années 60 et vont devenir le symbole des versions sportives avec la venue de Cesare Fiorio au département rallye de la marque (Squadra Corse HF), ce qui donnera lieu à la Fulvia 1600 HF et à la Delta HF Integrale.

A l'intérieur un effort a été consenti pour hausser les prestations. Le bois fait son retour sur le tableau de bord et le cuir est omniprésent dans l'habitacle, rehaussé par les moquettes épaisses du plancher.

Le moteur 4 cylindres à plat de 2 litres propose alors 126 ch (contre 115 à la version carburateur). La boite à 5 rapports est installée en 1972. En 1973, l'injection électronique est revue par Bosch qui adapte celle qui est installée dans la BMW 2002 tii et la Lancia 2000 coupé HF dispose alors de 130 ch.

Fiat ayant racheté Lancia en 1969, l'heure est à la rationalisation. La "2000 coupé" est maintenue au catalogue jusqu'en 1974 et a été distribuée à 1399 exemplaires avec carburateur et 1229 voitures avec l'injection. On peut considérer qu'elle trouve sa succession dans la Lancia Gamma coupé.

Pour en savoir plus :

Patrimoine Lancia Flavia et 2000

Fiche technique :

Moteur : 4 cylindres à plat, essence
Bloc : alliage d'aluminium
Chemises : amovibles en fonte
Culasse : alliage d'aluminium
Emplacement : longitudinal, en porte-à-faux avant
Puissance fiscale : NC
Cylindrée : 1991 cm3
Alésage x course : 89 x 80 mm
Taux de compression : 9,2:1
Vilebrequin : 3 paliers
Puissance maximale : 126 ch à 5800 tr/min
Couple maximal : 17,5 mkg à 3700 tr/min
Distribution : arbre à cames central, soupapes en tête, culbuteurs, chaîne
Nombre de soupapes : 8
Alimentation : injection Bosch
Type de transmission : traction
Boite de vitesses manuelle à 4 rapports (5 à partir de 1972)
Direction à recirculation de billes, assistée
Suspension av : roues indépendantes, double triangles, bras tirés, barre anti-roulis, ressort à lames transversal
Suspension ar : essieu semi-rigide, barre Panhard, barre anti-roulis, ressorts à lames semi-elliptiques
Longueur : 455,5 cm
Largeur : 160,5 cm
Hauteur : 133 cm
Empattement : 247,7 cm
Voie av : 133 cm
Voie ar : 129 cm
Pneus av : 175 x 14
Pneus ar : 175 x 14
Freins av : disques, assistés
Freins ar : disques, assistés
Vitesse maximale : 195 km/h
1000 m D.A. : 31 s
Capacité du réservoir : 48 litres
Poids : 1200 kg

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